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MANIFESTE DE L'OCCUPATION

Ce qu’on fait est humble et fragile. Nous trouvons ça précieux. Et ceci renforce notre détermination.

Ça fait déjà 17 jours, et on croit fort à ce qu’il se passe.


On veut ce temps. On a besoin de cet espace. Pour expérimenter autre chose que ce monde violent, raciste, validiste, colonial, transphobe, putophobe, homophobe, saturé de violences de genre, soumis aux violences policières, généralisant la précarité pour nous forcer à accepter n’importe quoi, entretenant des rapports de classe ambigües.

En disant ça, on sait qu’on est ici une majorité de petit.e.s bourgeois.e.s blanch.e.s ayant fréquenté des milieux universitaires ou autres formations artistiques dites supérieures. On sait que ces milieux cultivent ces rapports de domination, et que ces rapports nous traversent. Et on veut le questionner fort.


On sait que ces occupations entrent dans la danse d’une longue séquence de lutte.


On veut rouvrir ce théâtre, les théâtres comme ils n’ont jamais été ouvert : avec des ateliers d’éducation populaire, avec des formes étranges, avec des ateliers qui nous permettent de comprendre et penser ensemble nos conditions matérielles d’existence.


On veut prendre soin les un.e.s des autres.


On veut lutter contre la répression. Contre la surveillance généralisée. Parfois, souvent, on a peur, on est stressé.e, on est énervé.e, on est angoissé.e. On veut pouvoir s’en parler, parce qu’on est rempli.e de joie et d’inventivité commune. Parfois on est découragé.e et on se sent impuissant.e.s, on veut se donner du courage et recréer une énergie commune. Ce lieu est un lieu où veut se donner la possibilité de se désisoler.


On veut maîtriser notre sujet, communément.


On veut arrêter d’être en concurrence sur le marché du travail.


On ne veut pas que cette réforme de l’assurance chômage passe.


On veut travailler avec des gens qui ne nous ressemble pas.


On veut être en capacité de faire monter une conflictualité et de l’assumer, dans une écoute commune, en se sentant ensemble, lié.e.s, sensibles, nous, occupant.e.s de la criée.


Toute aide est la bienvenue. Toute idée aussi.


E.R.E

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